Horizons Lointains

06/05/2009

Goodbye India …

Filed under: General — Fanou le Vagabond @ 07:00

ça sent la fin … la fin d une belle aventure, avant le début d une nouvelle. Mais avant de penser à demain, je veux savourer à plein ces moments exceptionnels que je vis. Vraiment, quel pied…

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J ai délibérément choisi de rester à Mumbai pour cette première immersion en inde, et ce premier aperçu a certainement aiguisé mon appétit de découverte de ce mini-continent. J aurais pu sillonner le pays, j avais prévu d aller dans le sud,  dans les provinces de Kerala, de Tamil Nadu, mais j ai préféré limiter au minimum mon rayon d action, pour ne pas me fatiguer dans des déplacements éprouvants, interminables. J ai parcouru assez de distance en Thailande, Australie, Nouvelle Zélande, et mon paquetage n était pas du tout adapté à la chaleur du pays, et à son « inconfort » évident. 

Je ne le regrette pas . Mumbai et ses environs immédiats m ont offert suffisamment de surprises, de dépaysements, de plaisirs pour en être comblé. Voilà d ailleurs sans doute une dernière fournée de photos , prises en centre ville, dans la baie, dans les grottes de Kanheri au nord, ou celles d Elephanta sur l ile du même nom à quelques encablures à l est.

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Je reviendrai en Inde, c est certain ;  je compléterai ce petit aperçu avec une approche plus nomade, moins urbaine. Un projet parmi tant d autres. Mais je ne suis pas encore tourné vers demain. 

Au contraire, je pourrai même bientôt tourner la tête et regarder en arrière avec la fierté du chemin parcouru. Quasiment pas de pépin, pas de catastrophe, que du plaisir, que du bonheur. Voyager seul, c est à la fois une chance, et un poids certain. Mais je ne regrette pas aujourd’hui d avoir fait le choix, il y a 5 mois maintenant, de boucler mon sac à dos, d’enfiler mes sandales, d empocher mon passeport, mes billets d avion, et de partir, en solo, à l aventure.

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Aventure … à un certain degré bien sûr. ce n était pas une épopée à la Mike Horn, mais je ne revendiquais pas non plus une aventure de l extrême, simplement une aventure intérieure, humaine, contemplative dans des paysages naturels exceptionnels. De ce point de vue, j ai été comblé.

Solo … le terme n est pas totalement approprié. Jamais je ne me suis senti vraiment seul pendant ce voyage. Un ange gardien veillait sur moi,  et m a accompagné à chaque instant. Fanou aurait-il  basculé dans le mystique ? Peut être. En tout cas rassurez-vous, je ne suis pas victime d une secte, mais simplement sur de nouveaux rails, vers de nouveaux horizons, moins lointains, mais tout aussi engageants. 

Aujourd’hui Mumbai, demain Orléans. A bientôt 😉

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05/05/2009

J’ai testé pour vous … 3ème partie – Mumbai, IND

Filed under: General — Fanou le Vagabond @ 07:00

J ai testé pour vous …

– le train de banlieue
Ce n est pas toujours évident de prendre le RER à Paris. Quand une seule ligne traverse une gare, il suffit de se concentrer sur la direction à prendre. Un peu plus compliqué gare du Nord, ou aux Halles, avec les interconnections. Alors c était pour moi tout un défi de prendre un train de banlieue à Mumbai. Je voulais me rendre dans le Nord de la ville pour visiter le Parc National Sanjay Gandhi et les grottes de Kanheri.
La tâche était quand même facilitée par le fait que la gare de Church Gate, ou je devais prendre ce train,  est un terminus, et je ne pouvais donc pas me tromper de direction. J avais la veille tenté de faire une reconnaissance, tout du moins d acheter mon billet, et de chercher les horaires , j étais revenu completement bredouille, ce genre de billets n étant vendu que pour le jour d utilisation; quant aux horaires, pas de fiches , certes des affichages, mais en hindi … Aie.

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Jour J, je me pointe vers 9h à la gare. Je vais à contre-courant, le flux des banlieusards venant travailler en ville est impressionnant, et je ne fais que les croiser. Pas plus mal. Première épreuve au guichet, pour acheter mon billet. Pas question de laisser plus de 15 cm entre vous et la personne qui vous précède, sans quoi les impatients s engouffrent et vous devrez patienter encore un peu plus. J obtiens presque sans souci mon billet aller-retour pour Borivali, pour la somme astronomique de 18 roupies aller-retour ( c est à une quarantaine de km), et me rend vers les quais pour prendre le train.
Quel train prendre ?? des panneaux lumineux sont bien présents, mais la destination est un code à une voire deux lettres, et la liste des arrêts en est hindi. Re-Aie … Finalement, j attire l attention d un garde en uniforme (armée ? agent de sécurité ? uniforme de la compagnie ferroviaire ? aucune idée !) et il m indique un quai. Comme je le disais, pas de danger de prendre une fausse direction, je dois juste m assurer que le train s arrêtera à ma gare.
Finalement, je me rend rapidement compte que le train que j ai pris s arrête dans TOUTES les gares. En fait, sur les panneaux d affichage, deux modes possibles : F pour fast, S pour slow. Je ferai attention au retour de prendre un rapide.
Surprise dans le train, je commence par me planter de wagons, je monte dans le premier, car le train est sur le point de partir, mais celui ci est … réservé aux femmes. Pas si désagréable … Peut être puis je me fondre incognito au milieu de ces belles indiennes (elles ont vraiment du charme, je ne sais pas si ça tient à leur sourire quasi permanent, aux couleurs de leur sari, ou à autre chose, mais je dois avouer un petit faible pour elles). Mais je n ai pas le temps de laisser mon esprit divaguer que je suis abordé par une aimable et charmante indienne qui me signale la règle, auquelle je dois me plier, tout Fanou que je suis 😀 . J ai juste le temps d attraper le wagon suivant avant que le train ne démarre.
Mais pas de souci ici avec la fermeture des portes … elles restent, et resteront ouvertes , à l arrêt ou en mouvement. C est d ailleurs la même chose dans tous les wagons, de tous les trains. ca facilite les entrées-sorties, permet d aérer les wagons non climatisés, et puis c est un bon moyen de gérer le surplus quasi permanent de voyageurs dans ces wagons bondés à craquer. Attention toutefois aux poteaux, et aux trains qui se croisent. Là encore, pas de psychose, il faut simplement faire attention.

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A chaque arrêt, des flots de passagers sortent et entrent des wagons, parfois dans la bousculade, mais sans jamais la moindre agressivité, sans la moindre altercation. Dans le calme. Des vendeurs ambulants, qui proposent des piles, des serviettes.
Finalement, je vais arriver sans encombre à destination, Borivali, ou je vais sauter dans un rickshaw pour me rendre au parc national. Le retour vers Mumbai en fin d après midi se fera dans la plus grande décontraction, satisfait d avoir passé le test de l aller avec succès. J ai choisi pour le retour un train rapide, et j ai passé mon temps à discuter avec mes voisins, tous plus curieux les uns que les autres de mes origines, des raisons de mon séjour en Inde, etc. Ils sont vraiment sympas les Indiens.

– les taxis et rickshaws
En arrivant à l aéroport de Mumbai, mon premier contact avec le pays (après la garde armée) fut avec le chauffeur de taxi qui me conduisait au centre ville. Il ne parlait pas deux mots d anglais, je n en parlais pas un seul en hindi, et j au quand même passé près de deux heures avec lui… D ailleurs, quand vous prenez un taxi, il ne suffit pas de demander au chauffeur s il parle anglais, ils répondent tous OUI… Mais à la deuxième question, vous vous rendez vite compte qu il parle autant anglais que moi russe ou samoan.

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Les taxis sont ici aussi vieux et inconfortables que ceux du Caire. Pire, ils sont plus petits encore !! Alors pour mon gabarit, ce n est pas une synecure, que de prendre le taxi.  Même combat pour les rickshaw, l équivalent local des tuk-tuk thailandais. Interdits en centre-ville, je n en ai vu que lorsque je me suis éloigné, à Borivali. Là encore, il faut être plié en deux, et on ne voit strictement rien. Trés maniable, ils se faufilent dans la circulation et pas une seule collision à déplorer, cela tient vraiment du miracle…
 Dans le centre ville, Mumbai ressemble avec ses milliers de taxis noirs et jaunes à un nid d abeille. Cela fourmille de partout. Il n est pas rare d en voir le capot ouvert, et la mécanique est des plus rudimentaires. Si l on appliquait un quelconque contrôle technique à ces véhicules, 97% seraient interdits de circulation en France. Les quelques accessoires (genre essuie glaces, ceintures, retroviseurs, clignotants, feux de croisement, etc), quand ils sont encore là, ne fonctionnent plus, mais qu importe. l accessoire indispensable ici, c est … le KLAXON.
De ce côté là, la ville pourtant bruyante du Caire pourrait passer pour un coin de campagne. Ca n arrete pas. Ca n arrete pas. Les visages restent impassibles, quoiqu il arrive, mais le doigt presse rageusement et quasi constamment le klaxon. Pour une raison ou pour une autre. Parfois sans raison apparente . C est d ailleurs écrit à l arriere de tous les véhicules ou presque : « Please Horn » !! Des panneaux d affichage officiels incitent à la limitation , à l interdiction parfois, mais cela revient à pisser dans un violon 😀 Il faut s y faire, tout simplement…

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Le compteur des taxis ici est une curiosité. Installé à l extérieur , du côté passager. S il fonctionne (ce n est pas si commun, vu l age ancestral de ces voitures, et donc de ces compteurs), il faudra alors utiliser un facteur multiplicateur (13 ou 14 environ en ce moment) pour connaitre le montant de la course.
Une dernière anectdote : beaucoup de véhicules sont équipés d un petit collier de piments empilés comme une broche et suspendus au niveau du pare-choc avant ou arrière, un gri-gri porte-bonheur …

– la santé avant tout …
Imaginez-vous en train de prendre tranquillement votre petit-déjeuner à l intérieur d un restau. (J ai pris mes habitudes dans une petite cafet’ du quartier, ni trop calme ni trop bruyant, avec une cuisine locale à mon goût). Un matin, énorme vacarme à l extérieur, ça ressemble à une tronçonneuse, et le bruit déjà assourdissant ne cesse de s amplifier.
Et tout d un coup, un mec se pointe à l entrée du restau, pointe son canon vers nous,  et pulvérise bruyamment une fumée dense dans le local. Je regarde autour de moi, personne ne bronche… Pas de panique, les gens ont l air habitué et vaquent à leurs (in)occupations.

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Tout de même, l atmosphère est vite irrespirable, cette fumée enveloppe tout, recouvre et se dépose sur les aliments, au delà de ce que j ingère en respirant. Pourtant, personne ne bouge ! Mais au bout de deux minutes, alors que les ventilateurs tentent vainement d évacuer cette fumée, je me lève et sors pour respirer dans la rue, ce qu il est pratiquement impossible de faire à l intérieur, alors que d autres clients finissent par porter un mouchoir à leur bouche, incommodé par l apre fumée.
Dans la rue, cette même fumée s échappe de quasiment tous les magasins, ou restaurants, entrées d immeubles, et un peu plus loin, le préposé continue son travail, sans le moindre casque malgré le bruit assourdissant. Je discute alors avec un serveur du restau qui m apprend qu il s agit d un traitement appliqué tous les 3 mois environ, censé détruire les moustiques. Quand je lui ai demandé si c etait efficace, il m a répondu par un grand éclast de rire.
Il aura fallu presque 10 min pour que la fumée s évacue finalement du restau, et j ai retrouvé mon petit dej, pas encore froid, que j ai englouti avec le même appétit 🙂

– les temples
Je me suis rendu dans l un des plus beaux temples de Mumbai, le temple Jain, dans les environs de Malabar Hills. C est un temple de marbre blanc, avec une entrée flanquée de deux statues d éléphants. Le jainisme n est que l une des nombreuses religions du pays, il compte environ 5 millions d adeptes (si peu par rapport aux 700 ou 800 millions d hindou, ou les 20 millions de sikhs). 

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Pieds nus, je suis timidement entré dans l enceinte du temple, et j ai observé les membres de la communauté dans leurs rituels et prières. Des idoles , des saints, des dieux, des représentations d épisodes historiques , le temple est magnifiquement décoré, mais c est par les rituels des prières que j ai été le plus absorbé.
Absorbé, comme l étaient tous les jains, dans leurs chants, offrandes, gestuelles, circuits autour des autels et autour du temple. Certains dessinaient des formes géométriques sur le sol, à l aide de grains de riz. D autres tamponnaient d une concoction inconnue certains points bien spécifiques des statuettes de marbre (genoux, pieds, épaules, front), avec une chronologie, une séquence bien précise. Le tout dans des incantations douces et inaudibles, et parfois rythmé par le tintement soudain de cloches.

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A l extérieur, un groupe de femmes, assis en cercle, en discussion. Autour des autels, des disciples en pleine méditation.  J avoue n y avoir rien compris, mais le tout était apaisant, élégant. Pas étonnant que des milliers d’occidentaux trouvent dans ces coutumes, superstitions, croyances, une certaine attraction et grossissent les rangs des « neo-convertis ».
Cela donne en tout cas envie de se plonger un peu plus dans ces croyances, dans leur origine, et leurs concepts, leurs principes fondamentaux pour tenter de comprendre un minimum ce qui guide ces gens dans ces rituels, ce qu ils recherchent et ce qu ils peuvent y trouver.

– les bidonvilles
Au pied des immeubles luxueux, résidentiels ou bureaux, subsistent des zones insalubres, qui grouillent d une population jeune, sale, et sans ressources. Les bidonvilles sont ici une réalité alarmante, et le reflet d une société qui, comme beaucoup d autres sociétés en développement, a du mal à uniformiser, généraliser l enrichissement général, le progrès qu elle connait. Le contraste est flagrant et saisissant. D un côté de la rue, des immeubles récents, sièges de banques, ou organismes de crédits, des cadres en cravate, téléphone portable rivé à l oreille. De l autre côté, la misère médiévale, les enfants sales, en haillons, sans chaussures, et derrière eux, ces bidonvilles (slumdog), acculés en front de mer, qu ils utilisent ici comme ailleurs comme dépotoir et lattrines.

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J ai pénétré dans plusieurs d entre eux. A chaque fois, le même environnement. Des « ruelles » tellement étroites qu il est parfois impossible de se croiser, des détritus partout, des habitations qui ne tiennent que par des bouts de ciments, de bois, de cordes, des familles entassées les unes sur les autres, les uns dormant, les autres grignotant ce qu ils ont ramassé, les autres travaillant à je ne sais quelle tâche ingrate, d autres se lavant dans une eau saumâtre, le tout dans le même espace.
Des dizaines de chiens errants (c est d eux que j avais le plus peur), et le sourire de ceux que je croisais. Quand je m arrêtais, j étais rapidement entouré d un groupe de gamins, puis de femmes, puis d hommes, qui, curieux et amicaux, me dévisageaient, tentaient de me parler quand ils parlaient un peu anglais. Sans cesse, ils me proposaient de les prendre en photos, ou me proposaient de me conduire ou au port, ou au marché, ou au magasin le plus proche quand je leur demandais mon chemin. Certains finissaient par tendre la main et mendier, mais ce ne fut jamais un réflexe de leur part.  
Ces zones de bidonvilles dans lesquelles vivent des millions de personnes sont la proie des promoteurs immobiliers qui les transforment en lucratifs champs d immeubles. Le devenir de ces gens ? tout le monde, ou presque, s en fout, ils se débrouilleront bien, n est ce pas ?

28/04/2009

J’ai testé pour vous … 2ème partie – Mumbai, IND

Filed under: General — Fanou le Vagabond @ 07:00

J ai testé pour vous …

– le marché
le marché est toujours une expérience à part. Ce qui choque le plus pour un occidental, c est l hygiène des marchés de volaille, de poisson, de viande. Ici, pas de pièces de boeuf, vache, veau sur les étals (sacrée vache 😉 ), et finalement peu de stands de volailles. Car pour certains en Inde, les animaux ont des âmes.
Les croyances, les réligions ont une grande importance dans le culture indienne, et hindous, bouddhistes, jainistes, etc encouragent le végétarianisme (ça existe çe mot-là ??). Il n empêche, les exceptions ne sont pas rares, qu elles soient des habitudes régionales ou des droits de certaines castes de manger de la viande (mais attention, de l agneau mais pas de poulet). En fait, on s y perd bien vite. Il y a la théorie, et la pratique. Et ce qui est plaisant en Inde, c est qu il y a quand même une grande tolérance qui fait que vous pourrez manger quasiment de tout sans qu on vous regarde de travers.

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Heureusement d ailleurs, car si l on se fie à toutes les croyances, on ne mangerait plus grand chose : on doit éviter les légumes de couleur sang (tomate, betterave), on doit éviter les légumes à tubercules (carottes, pommes de terre, car en les arrachant on risque de tuer des vers et autres insectes), on doit éviter les oeufs (qui pourraient contenir un embryon qui serait sacrifié).
Eh oui, la pureté est la vertu capitale de l hindouisme, et je dois être du côté impur de la force, à manger des insectes et autres invertébrés comme je l ai fait en Thailande, ou de me régaler d une belle pièce de boeuf, de cheval, de requin, quand j en ai l occasion.

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Pour revenir à nos moutons,  l hygiène laisse ici un peu à désirer, mais d un autre côté, la population semble s en accommoder, alors ça ne doit pas être si mortel. Je m étonne d ailleurs toujours de la psychose dans nos (riches) contrées occidentales, quand on jette avec empressement les denrées chaque fois qu une date limite de consommation est passée de 24h … D autant plus aberrant que nos chers fromages sont de magnifiques bains de culture, dont on se délecte sans modération. Ici, le poisson est stocké à même le sol, sans réfrigération (pas même de glace), et ce même poisson finira dans nos assiettes, au bout de la ligne, qu on le cuisine soi-même ou qu on aille au restaurant. Alors, pas la peine d en faire un plat 😉  …
N empêche, comme au Maroc, en Chine, au Mexique, c est l odeur qui prend le plus au coeur, et je suis rapidement sorti du marché au poisson pour aller me promener dans les travées voisines des marchés aux fruits, légumes et épices.  Plus banal, mais dépaysant quand même.

– les vaches sacrées
en Inde, la vache est sacrée. Certains hindous se prosternent devant elle, et lui font des offrandes de nourriture. On parle même du caractère purificateur de son urine et de sa bouse. Non, je n ai pas testé pour vous l urine de vache, pourtant appréciée pour ses vertus médicinales. Et puis quoi encore ??!!!
 Symbole de la mère, la vache est respectée, et est présente partout. A la campagne, comme en ville. Je ne me suis donc pas étonné en les découvrant ça et là au milieu de la ville. Certaines étaient aussi postées en gardienne de temple. Un élément de sécurité bien plus efficicace que n importe quel système sophistiqué, un coup de corne mal placé est certainement bien dissuasif (en tout cas pour moi 🙂 )
Il n empêche, la vache n est pas sacrée pour tout le monde, et certaines d entre elles connaissent un sort bien moins enviables : en témoignent ces « travailleuses », qui tirent de lourdes chariottes sous le soleil, alors que leurs congénères « religieuses » se prélassent la journée longue.

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– la sécurité des hotels, cinéma, gares, aéroports
Je parlais de sécurité … en fait la vache (sacrée) fait partie d un dispositif trés complet de sécurité, dispositif qui s est vu renforcer depuis les attentats de fin novembre. Et je dois dire que la vache a été pour moi et est, d après moi, l élément le plus efficace de ces mesures censées empêcher toute nouvelle attaque armée.
Bien sûr, c est psychologique, et je n ai pas vraiment vu la vache broncher quand je suis rentré dans le temple, elle n a même pas daigné tourner la tête, alors une fouille au corps … Mais c est quand même plus efficace que les nombreux portiques de sécurité installés aux entrées des cinémas, gares, certains hotels et magasins touristiques.
Car que dire de ces portiques, et des agents de sécurité qui s affairent autour (quand ils ne dorment pas affalés dans un siége juste derrière), si ce n est que c est complètement grotesque …
Certes mon couteau suisse et mon Glock 23 ne sont peut-être pas des armes de destruction massive, mais jamais ils n ont été détectés. Pour passer ces portiques, vous avez le choix. Ou bien vous passez avec vos sacs, ça bipe (ou ça ne bipe pas d ailleurs, certains ne sont même pas alimentés), et les agents de sécurité vous gratifient d un petit sourire, s ils font attention à vous ( c est rare). Ou bien vous déposez vos sacs sur une table, passez le portique (qui bipe autant, encore une fois s il est alimenté), et vous reprenez vos sacs une fois le portique passé, sans que le contenu en soit fouillé. Impressionnant …
Dans les gares, des milliers, voire des millions de personnes passent chaque jour, et ces portiques font désormais partie du décor urbain comme une plante, un arbre, ou une vache sacrée 🙂
A l aéroport, par contre, la sécurité est plus sérieuse, vous n entrerez pas dans le terminal si vous n avez pas de billet, et ils vont vérifier que vous avez bien une étiquette portant votre nom sur vos bagages à main, sans quoi … sans quoi, vous devez remplir cette étiquette et l apposer sans contester .
Mais au delà de tout ça, une chose est certaine, pendant ces quelques jours en Inde, je ne me suis jamais senti en danger. Et je ne blague pas.

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– la plage
La plage … Après 4 mois en Australie et Nouvelle Zélande, je dois avouer que je m étais habitué à un certain « standing » et la seule évocation d une plage me faisait penser à un endroit paradisiaque, souvent bordé de palmiers, aux eaux claires, turquoises.
Ces dernières semaines, je ne m étais pas vraiment baigné, à part avec les dauphins. Mais j avais alors une combinaison de plongée, sans laquelle je risquais l hypothermie.  Quand la température ne descend pas en dessous de 30° la nuit, et qu elle flirte avec les 40° le jour, l’idée de se rendre à la plage me donnait des ailes … jusqu’à ce que je me retrouve sur ladite plage …
C est certes un bord de mer, avec du sable. Mais je ne l appelerai pas une plage. Je préfère naivement ne pas associer ces deux paysages,  je préfère garder une image et définition plus idyllique, plus paradisiaque, d une plage. Je me doutais que j allais trouver un environnement sale, pollué, mais je ne m attendais pas à ça. Une eau noire, presque gazeuse. Une odeur pestilentielle. Des détritus en tous genres qui jonchent le sol. Et au milieu de tout ça, des enfants qui jouent, qui rient, qui se baignent. Des parents qui se baignent aussi. D autres qui ne font que tremper les pieds, d autres qui se lavent. Je ne vois l Inde que par le trou d une serrure. Ce n est pas le gange, ou des millions de personnes viennent faire leurs ablutions, mais je m imagine parfaitement à quoi doivent ressembler ces eaux.
La plage … En fait, certains habitants s en servent de lattrines. D autres de dépottoir, de vide ordures. Pour d autres, c est leur jardin, leur maison. Ils y vivent avec leurs poules, dindons, et leurs maigres biens. Comment imaginer qu un peu plus au sud, Goa et ses plages débordent de touristes venus gouter un bout de paradis …

A suivre … Le train de banlieue, les temples, les bidonvilles, les bains de foule …

26/04/2009

J’ai testé pour vous … 1ère Partie – Mumbai, IND

Filed under: General — Fanou le Vagabond @ 18:33

J ai testé pour vous …

– le cinéma :
le cinéma, en Inde, c est un monument. C est la distraction la plus populaire ici, et pour répondre à cette demande, plus de 800 tournages voient le jour par an (plus qu aux Etats Unis). Les studios de Mumbai (ex Bombay) sont d ailleurs parmi les plus prolifiques du pays (vous aurez sans doute déjà entendu parler de B-ollywood). Je n ai pas visité les studios, c est pourtant possible de le faire depuis peu. Par contre, j ai profité d une chaude après midi pour me réfugier dans l obscurité d une salle de cinéma, le cinéma Regal, dans le quartier de Colaba.
Les places sont numérotées, on peut d ailleurs les acheter à l avance et un placier vient avec autorité vérifier votre billet et vous accompagne jusqu à votre siège depuis l entrée de la salle, d ou une débauche d énergie étonnante pour le pays et un processus interminable pour que tout le monde soit finalement assis. Comme au théâtre, le parterre, les balcons, avec une gamme de prix de 80 à 200 roupies (environ 65 roupies pour un Euro).
Avant le film, des messages gouvernementaux sur la sécurité tout court (comment réagir en cas d attentats, comment surveiller les comportements suspects), sur la sécurité routière (porter un casque en moto, ne pas klaxonner, respecter la signalisation, ce que personne ne semble vouloir respecter dans la pratique), sur la sécurité alimentaire et l’ hygiène (ne pas cracher par terre, là encore je me demande si ces messages ont un quelconque impact, car c est une coutume, comme en chine …et un mini-film mettant en garde contre l hygiène des vendeurs de nourriture ambulants. 😀 les autorités compétentes ont du pain sur la planche.)
Puis tout d un coup, le drapeau indien apparait, et un message demande au public de se lever pour entendre l hymne national indien !! Ca surprend.
Aprés les messages « faites ci, ne faites pas ça » et l hymne national, le film commence enfin, et sera coupé par un entracte, l occasion de passer les mêmes messages, et d aller s approvisionner en popcorn et soda. De ce point de vue, les mexicains sont plus voraces que les indiens.
Bien entendu, la clim est à fond , mais j avais prévu le coup, sans quoi je serais sorti tout bleu de la salle.
Le film ? une production … américaine ! Monsters vs. Aliens. je n ai pas voulu choisir le film indien, 3h d un film à l eau de rose en hindi, c était au delà de mes capacités 😉

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– le jus frais de sucre de canne
en sortant du ciné, dans la chaleur de la fin d aprés midi, un bon jus de canne à sucre. Les stands sont nombreux, et pour de 4 à 10 roupies selon la taille du verre, vous vous rafraichirez à peu de frais. Le film sur l hygiène est vite oublié, les verres passent de mains en mains, et de bouches en bouches, les pains de glace proviennent sans doute d eau non traitée, mais qu importe, c est délicieux 🙂
En plus, le jus est produit sous nos yeux, gràce à une ingénieuse presse qui broie les tiges de canne à sucre pour en extraire ce jus.

– le McDo
eh oui, il y a des McDo en Inde, et j ai mangé au McDo à une ou deux reprises pendant la semaine. Le menu est différent. Pas de boeuf, pas de porc. C est végie ou poulet. Pas de Big Mac, mais le McMaharadja, à base de poulet, et épicé à souhait. Les portions ne sont pas exagérées. Regular correspond à petit, et il n y a pas d extraXL.  A part ça, rien à signaler, si ce n est que c est plus sympa et économique d aller dans une petite cafet’/restau local au coin de la rue.

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– le footing dans le parc
malgré ses 15 millions d habitants, son urbanisme croissant et parfois chaotique, quelques parcs jouent le role de poumons dans la ville. A quelques minutes de mon hotel, pas loin de la gare de Churchgate, je me rends tous les matins ou presque, sur les coups de 7h,dans l’un d eux pour un footing matinal. Le sol est poussiereux, l herbe, rase, jaunie, est rare, les arbres ne sont qu en périphérie. Avec les « tours », cela fait penser à Central Park, dans le principe d un parc au milieu des buildings. Mais la comparaison s arrête là. 
7h, ça semble tôt. mais la chaleur ici est telle qu il vaut mieux se lever tôt et profiter de la toute relative « fraicheur » matinale. 28° au lieu de 36°, ça fait quand même une différence. D ailleurs , je ne suis pas le premier sur place, et le soleil est deja chaud à cette heure là. Et puis à 7h, la ville est encore endormie, c est relativement calme, la circulation n est pas encore intense. 
Si je ne suis pas le seul dans le parc, je suis l un des seuls … à faire un footing. Ce qui occupe les autres , c est le criket. Des dizaines de matchs en simultanée, les terrains se chevauchent, certains jouent pied nus, certains avec des balles de tennis, mais tous absorbés dans leur pratique. Il y a aussi ceux qui promènent leur(s) chien(s), je les suspecte être les domestiques de riches familles qui vivent dans les luxueux appartements qui jalonnent le parc.
Il y a aussi les dormeurs du parc, allongés sur des papiers journaux ou à même le sol, et les militaires qui stationnent aux entrées et surveillent les entrées sorties.
Une petite heure de footing dans la chaleur chaque matin, c est une heure de sauna, et ça fait vraiment du bien. Une petite parenthèse de pseudo-calme dans cette mégalopole grouillante …

A suivre … La plage, les téléphones publiques, les vaches sacrées, le marché,  le temple, les bidonvilles, les vendeurs ambulants, la maison close, le train de banlieue …

23/04/2009

J’ai testé pour vous … Mumbai – IND

Filed under: General — Fanou le Vagabond @ 14:38

Jeudi 16 avril 2009

Fabuleuse Inde… Si je m’attendais à ça … Je ne sais vraiment pas par ou commencer …
Peut-être par une ou deux photos, pour vous donner une idée de ce que je découvre .

C est définitvement une autre planète, qui peut rendre complètement allergique, ou qu on peut adorer sans limites. Je crois que je penche, et je m en étonne moi-même, du côté de ceux qui adorent.

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Pour vous faire découvrir ce pays sans équivalent, je suis en train de préparer une série de « J ai testé pour vous … ».  Car chaque jour apporte son lot de surprises, bonnes et mauvaises. Le taxi, le train, le cinéma, le marché, la bouffe, tout est sujet à expériences plus ou moins insolites… A demain pour la première partie 😉

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